PRINCIPAUTE DE HOHENLOHE

 

 

 ORDRE DU PHENIX.

L'Ordre du Phénix trouve son origine dans l'Ordre de l'Oriflamme fondé le 29 décembre 1757 par le prince Philippe Ernest de Hohenlohe-Waldenburg-Schillingfürst; initialement ne comportant qu'une classe et réservé aux membres de la famille de Hohenlohe, il se vit adjoindre une deuxième classe destinée à "récompenser le mérite et les services dévoués à la religion chrétienne, aux bonnes mœurs et aux bons principes". A son accession à la régence en juin 1799, le quatrième Grand Maître créa une branche spéciale dite "de langue française" pour récompenser les émigrés et tout particulièrement les officiers allemands et français des régiments de Hohenlohe servant ou ayant servi dans l'armée de Condé. Cet ordre de la deuxième classe comprenait deux grades: commandeur et chevalier. Il fut autorisé en France sous la Restauration.

*RBHM n° XIX-1 p.87 et ss.; PG; DOE t. 1, p. 526 et ss.;

 

Lettres du Commandeur Commissaire Général de l'Ordre.

Deux lettres sur papier; en-tête imprimée représentant une croix de l'ordre entourée d'une couronne de laurier. [453].

a) Lettre du 3 juin 1814 du Commandeur Commissaire Général de l'Ordre, le vicomte de Tryon de Montalembert à Mr de Saint Allais, chevalier généalogiste de l'ordre, l'invitant à  "recevoir les preuves de Mr le comte de Caumont, Lt Gal, commandeur de l'ordre de Saint Louis, nommé commandeur de notre ordre (d'après la désignation de S. A. R.  Mgr le duc de Berri)". En dessous, à côté d'un cachet en cire rouge aux armes de Caumont, la mention, d'une autre main: "Auguste-Marie comte de Caumont, lieutenant général des armées du Roi, commandeur de l'Ordre de Saint-Louis, et de l'Ordre de Hohenlohe. Armes d'argent à trois fasces de gueules". (18,2 cm X 24 cm).

b) Lettre du même datée de Paris le 27 septembre 1816 réclamant à Mr de Saint Allais l'envoi du "certificat d'admission pure et simple, c'est à dire avec dispense de preuves, pour Mr François Domers, aûmonier de l'ordre". (20,3 cm X 25,5 cm).

Athanaïs Bernard Louis Claude de Tryon, vicomte de Montalembert, est né à Paris le 19 décembre 1768 et mort à Aix-en-Provence le 8 octobre 1842. Ayant rejoint la Légion de Condé en 1791, il participe à la constitution du régiment de Hohenlohe. Le 31 mars 1814, il est à Paris, l'un des premiers à y arborer la cocarde blanche. Aux Cent-Jours, il tente de fomenter des troubles dans le Midi afin d'ébranler le système impérial. A la Seconde Restauration, il commande en second l'Ecole Militaire de Saint-Cyr.