ORDRE DE MARIE-THERESE.

Créé par l’impératrice Marie-Thérèse à la suite de la victoire remportée par le feld-maréchal Daun sur les troupes prussiennes de Frédéric le Grand (1758) pour récompenser ceux qui se sont distingués par une action éclatante ou qui ont bien mérité de l’armée par de sages avis à l’exécution desquels ils ont coopéré par leur courage.

L’Ordre comprenait initialement des grands-croix et des chevaliers; Joseph II ajouta une classe intermédiaire de commandeurs.

* AW p. 10.

Statuts de l’Ordre (édition de 1811).

Livre imprimé, 26 cm X 20 cm. [411].

Couverture en papier vert imprimé des armes de l’Autriche et du titre: « Statuten / des löblichen militärischen / Maria Teresien - / Orden ». Dans le bas: « Wien / Aus der K. K. Hof- und Staats- Druckerey / 1811. »

Lettres patentes et de naturalisation du baron Beaumont-Saint-Quentin.

1) lettres patentes de baron autrichien délivrées à Emmanuel-Joseph-Ghislain de Beaumont de Saint-Quentin

2) lettres de naturalisation : parchemin 55,5 cm X 43,5 cm. [472].

Médaille en argent, diam. 52 mm. Non portable, dans sa boite rouge. [393].

Elle fut décernée en 1843 à tous les titulaires de l’Ordre de Marie-Thérèse à l’occasion de la célébration du 50° anniversaire (1793 - 1843) de l’attribution de la Grand-Croix de l’Ordre à l’archiduc Charles.

Avers: Buste à gauche de l’archiduc Charles en uniforme. Légende: « Karl Ludwig Erzherzog von Oesterreich ».

Revers: Dans une couronne de chêne, la plaque de grand-croix de l’Ordre. Légende: « Fünfzig jährige Gedächtnisfeier. MDCCXLIII. »

Sur la tranche, l’attribution; ici: « WILH. BINDER FREIH. V.FALLBUSCH ».

Le titulaire, le baron von Fallbusch, avait reçu la croix de Chevalier de l’Ordre en 1815 pour son action au combat de «Les Forges ».

* RvP 212; AS3 p. 264.

ORDRE DE LEOPOLD.

L’ordre autrichien de Léopold fut fondé le 7 janvier 1808 par l’empereur Franz I d’Autriche en mémoire de l’empereur Léopold II pour les individus, civils ou militaires, qui se sont distingués dans les arts, les sciences ou des entreprises utiles.

*AW p. 12; JNO n° 61 et ss.; ÖO p. 135 et ss.; RVP n° 214 et ss.; AS3 p. 272.

Livre de 43,5 cm X 29,5 cm. [410].

Reliure en carton rouge, le premier plat frappé des grandes armes de l’Autriche; 20 pages + 1 de complément + 5 planches représentant les costumes et insignes de l’Ordre.

Titre: « Statuten für den Erhabenen Österreichisch - kaiserlichen Leopolds-Orden. Wien / Aus den Kaiserlich - Könilichen Hof - und Staatsdruckerey. / 1808. »

Brevet de Commandeur de l’Ordre de Léopold.

Parchemin, 71,5 cm X 48 cm. [416].

Grand parchemin partiellement imprimé avec sceau pendant à des lacs dorés, dans un boîtier de laiton de 132 mm de diamètre.

Il porte l’attribution du grade de commandeur de l’Ordre à Sigismond, baron von Edelstein en 1809 et est signé par l'Empereur Franz I.

* RvP: photo entre n° 246 et n° 250.

Lettre du comte de Metternich relative à l’attribution de l’Ordre de Léopold.

Papier, 20,5 cm X 26,5 cm. [319].

Lettre du comte Clément Wenceslas de Metternich, alors ministre des affaires étrangères d’Autriche, à un comte français lui annonçant sa nomination, par l’empereur François, au titre de Grand-Croix de l’Ordre de Léopold.

« Mr. l’ambassadeur prince de Schwartzemberg est chargé de vous remettre les décorations dès que S. M. l’ Empereur Napoléon vous aura autorisé à les accepter. » (Vienne, 22 mai 1811).

L’Almanach Impérial de 1812 cite comme Grand’Croix de l’Ordre de Saint-Léopold d’Autriche les comtes de Montesquiou, Otto, Regnault de Saint-Jean-d’Angely, de Sémonville et de Beauharnais. Cette lettre, vu sa provenance, a pu être adressée au premier cité.

Croix en or et émaux (28 mm.) avec couronne séparée poinçonnée IIS (Ignaz Joseph Scmidt) et fixée sur un ruban d’époque de 42 mm. [443].

Croix en or émaillée de rouge et bordée de blanc. Centre de même.

Avers : Entourant le chiffre du fondateur : « FIA », la légende : « INTEGRITATI ET MERITO ».

Revers : Dans un champ blanc entouré d’une couronne de lauriers d’or : « OP. / REG. / COR. / SUB. », abréviation de la devise Opes regnum corda subditorum.

*ÖO, Tafel 18 / 4.23

Médaille en argent, diam. 39 mm. [379].

Joseph II, comme Roi des Romains, créa en 1764 une Médaille civile d’honneur. Celle-ci fut modifiée en 1780, après la mort de l’Impératrice Marie-Thérèse. Elle était destinée à récompenser les services rendus dans le domaine civil.

Avers: Buste lauré de Joseph II; légende: « IOSEPHUS II AUGUSTUS ». Sous le buste, la signature du graveur: « JN WIRT ».

Revers: Le globe terrestre entouré de nuages et surmonté d’une gloire rayonnante. Sur le globe, une épée et un gouvernail croisés, entrelacés de chêne et de laurier. Légende: « VIRTUTE ET EXEMPLO ».

Cette médaille existait en plusieurs classes: grande médaille en or (24 ducats) suspendue autour du cou par une chaîne, grande médaille en argent portée en sautoir, petite médaille en or (39 mm) ou en argent, ces dernières portées sur la poitrine suspendues à un ruban rouge ponceau de 40 mm.

* HvH - DO n° 1057; RvP n° 121; HuS n° 1027; ÖO p. 274 et 477.

Médaille octogonale en argent, diam. 35 mm; largeur 33 mm. [380].

Créée en 1792 par l’Empereur Franz II pour récompenser, dans les Pays-Bas, les civils qui, pendant la guerre contre les révolutionnaires français se distinguèrent par un acte de bravoure ou rendirent un service essentiel aux armées autrichiennes.

Avers: Tête laurée de l’Empereur. Légende: « François II Emp. Des Rom. Roi de Hong. Et de  - Boh. ».

Revers: Dans une couronne de laurier, en six lignes: « Pour / services / rendus / aux / armées / MDCCXCII. »

Le coin est de Van Berkel. Il semble qu’il fut frappé 25 médailles d’or et 50 d’argent en 1792. D’autre exemplaires furent également décernés en 1793 et 1794, avec changement du millésime du revers. (Cf. G; Dumont: Médaille pour récompenser les services rendus aux armées de l’Autriche et de ses alliés en guerre avec la République Française. 1792 - 1794. In Revue Belge de Numismatique, 1887.).

Ruban: rouge ponceau.

* HvH-FB n° 15; RvP n° 185; HuS n° 1039

Médaille en or [313] et médaille en argent [347].

Instituée en 1790 par l’empereur Léopold II pour récompenser la bravoure de ses sujets lors de la répression de la révolution brabançonne et de la restauration de la puissance autrichienne dans les Pays-Bas méridionaux, elle fut aussi décernée à l’occasion des guerres contre la France en 1792 - 1793.

Avers: En-dessous de deux mains jointes sortant de nuées, l’inscription: « Fides et constantia patrii militis ». En bas, une branche de chêne et de laurier.

Revers: En-dessous de deux cornes d’abondance, l’inscription: « Pax et securitas publica ». Dans le bas, des drapeaux unis par une couronne de laurier.

Ruban: rouge et blanc.

*HvH-FB n° B9; JNO n° 483; ÖO p. 277; RVP n° 135.

Médaille en argent (diam. 39 mm), pour sous-officiers et soldats. [316].

Créée par décret de l’empereur Franz II en date du 18 avril 1797 en faveur des habitants de la capitale et de la Basse Autriche qui, suite à l’appel du 4 avril ont pris les armes pour s’opposer à la marche des troupes françaises sur Vienne.

Avers: Tête laurée à droite de l’Empereur Franz: « Franz II Röm. Kai. Erzherzog zu Oesterreich ». Dans le bas, la signature: « J. N. Wirt F. ».

Revers: Dans une couronne de chêne: « Den / biederen / Soehnen / Oesterreichs / des Landesvaters / Dank / MDCCXCVII. »

Cette médaille fut frappée en or (37 mm) pour les officiers supérieurs, en argent pour les officiers (41 mm) et sous-officiers et soldats (39 mm) ainsi qu’en fer noirci pour les non-combattants.

Ruban: vieux-rose et noir.

*HvH-DO n° 999; JNO n° 520 à 523; ÖO p. 282; RVP n° 170 à 173.

Médaille en argent, diam. 35 mm, pour sous-officiers. [317].

Créée à la fin de l’année 1796 par l’empereur Franz II pour tous les Tyroliens qui, suite à l’appel du 12 août, ont pris les armes et se sont opposés au cours de cette année aux entreprises des ennemis du pays.

Avers: Tête laurée à droite de l’Empereur: « 3 Franciscus . II . D . G . R . Imp. S .A . H . B . R . Comes Tirolis ». Dans le bas: « J. N. Wirt F. ».

Revers: Dans une couronne de laurier entourée de l’inscription: « Tirolis . ab . hoste . Gallo . undique . petita. MDCCXCVI. », le texte en cinq lignes: «  Pro . fide . / principe . / et . patria . / fortiter . / pugnanti. ».

Frappée en argent pour les officiers (40 mm) et pour les sous-officiers et soldats (35 mm).

Ruban blanc à raies noires, vertes et rouges.

*HvH-DO n° 994; RVP n° 165 à 169; JNO n° 515 et 516; ÖO p. 280.

Médaille en argent, diam. 39 mm, pour les sous-officiers et soldats.

Créée par l’empereur Franz II le 7 septembre 1797 pour commémorer la levée dans le Tyrol et l’expulsion des Français hors du pays en avril 1797.

Avers: Tête laurée à droite de l’Empereur: « Franz . II . R . K . Erzh. Zu Oest. Gef. Graf v. Tyrol. ». Dans le bas: « J. N. Wirt F. ».

Revers: Dans une couronne de laurier, l’inscription en cinq lignes: « Den / tapfern / Vertheidigern / des Vaterlandes / MDCCXCVII. »

Frappée en or (35 mm) pour les officiers et en argent (39 mm) pour les sous-officiers et soldats.

Ruban jaune à trois bandes noires ( selon von Prochazka) ou mi-parti blanc et vert (selon von Heyden).

*HvH-DO n° 996 et 997; RVP n° 162 à 164; JNO n° 517 à 519; ÖO p. 281; Scul n° Ka 1381.

Croix en or émaillée 20mm. [449].

Croix donnée aux officiers des troupes de l’Archiduc Charles qui participèrent à la campagne de 1799 et plus particulièrement, le 25 mars 1799 à la bataille de Stockach au cours de laquelle fut défait le général Jourdan commandant les armées républicaines de Mayence, d’Helvétie et d’Observation.

Avers :  Croix émaillée de jaune, portant sur ses branches : « Heil / dem / Ret / ter ». Au centre, sur fond d’or et entouré d’une couronne de laurier noire, le chiffre « C » en vert.

Revers : Croix émaillée de blanc, portant sur ses branches : « Ger / ma / ni / ens ». Même centre que l’avers, mais chiffre remplacé par l’année « 1799 ».

Existe en plusieurs variantes.

*RvP n°190 à 195.

MEDAILLE POUR LA BRAVOURE.

Créée le 19 juillet 1789 par l’empereur Joseph II pour récompenser les soldats s’étant distingués devant l’ennemi. Les premières furent décernées à l’occasion des guerres contre les Turcs puis dans les campagnes contre la France républicaine ou impériale. Il existait deux classes: la médaille d’or et la médaille d’argent.

Divers types furent frappés sous les divers empereurs s’étant succédés jusqu’à Karl I.

Argent, diam. 40mm.

Modèle distribué de 1810 à 1839.

Avers: La tête couronnée à droite de l’empereur. Légende: « Franz Kaizer von Oesterreich ». Sous la tête, la signature du graveur: « J. Harnisch F. ».

Revers: Dans une couronne de laurier reposant dans sa moitié inférieure sur un groupe de quatre drapeaux et deux étendards, les mots, en deux lignes: « Der / Tapferkeit ».

Ruban: à fines rayures horizontales rouges et blanches, bordé de rouge et de blanc, le blanc à l’extérieur.

* AW p. 22; HuS n° 958; HvH - DO n° 969; RvP n° 179 - 180; JNO n° 300; ÖO pp. 241 et 469.

CROIX COMMEMORATIVE. 1813 - 1814.

Croix en bronze de canon. 27 mm. [179 et 326].

Un autre exemplaire attribué sur la tranche: « Fähnrich Fra. Wanggo von Lussignan In. ». [427].

Coulée dans le bronze des canons pris à l’ennemi, d’où son nom « Kanonenkreutz », elle fut créée à Paris le 31 mai 1814 par l’empereur Franz I pour perpétuer la mémoire des événements de cette époque auxquels l’armée autrichienne prit une part glorieuse. Elle fut aussi attribuée pour la participation à la campagne de 1815.

Croix en bronze patiné vert, aux reliefs parfois dorés, dont les branches sont reliées par une couronne de laurier.

Avers: « Grati / princeps / et patria / Franç. / Imp. Aug. ».

Revers: « Europae / libertate asserta / MDCCCXIII / MDCCCXIV. »

Ruban noir, jaune, noir.

*HvH-DO n° 1009 à 1012; AW p. 22; RVP n° 312 et 313; JNO n° 530; VM; ÖO p. 245; Scul n° Ka 1390.

Portrait d’un officier décoré.

Miniature sur ivoire. [425].

Miniature ovale représentant un officier autrichien décoré de la Croix de 1813 - 1814. Uniforme blanc, collet noir ou vert foncé.